« Un chien en laisse n’est pas malheureux, bien au contraire, il aime qu’on s’occupe de lui explique Dédé. Personnellement, je passe 2 heures matin et soir à me promener avec mon chien. Ce n’est pas une contrainte, mais un plaisir ».
Educateur canin à la société LAC (Léman aquatique Canin), présidée par Sylvie Castellan, André Borro (ancien propriétaire cuisinier au restaurant de l’X) donne de son temps pour ses chiens mais également pour toutes les personnes qui souhaitent vivre en harmonie avec leur fidèle compagnon. Une philosophie qui porte ses fruits puisque le couple « Marvik Dédé » est revenu du concours de Lure (70) le dernier week-end de juin, avec le troisième degré de travail et de sauvetage à l’eau.
« Un niveau pour ce binôme qui ouvre les portes des sélectifs pour les championnats de France et le brevet mer. Les plus hauts niveaux de la discipline » ne manque pas de faire remarquer Sylvie, la présidente du club, très ému de cette prestation de Marvik, si on en juge par l’article de la page Facebook Elevage des Terres du Phénix.
« Une Discipline sportive pour le chien et son maître, affirme Dédé. On n’est pas dans la catégorie des professionnels. On n’est pas des sauveteurs ni des pompiers… » mais cela reste un immense travail pour un tel résultat.
Les épreuves sont spectaculaires, voire incroyables quand on imagine un petit chien tel que Marvik ramener un bateau (450 à 500 kg) sur la rive. « Tu fais sauter ton chien à l’eau devant le bateau, raconte Dédé. Tu lui donnes « le bout » (la corde) et il doit ramener le bateau à terre sur environ 50m de distance, avec à son bord le maître-chien et les membres du jury ».
Le chien est aussi capable d’apporter un objet à des personnes qui se trouvent à 50m du bord. Un gilet de sauvetage à une personne en difficulté, une corde pour une embarcation renversée…
Marvik a fini deuxième derriere le champion de France. « C’est la première fois en France qu’une race de Nova arrive à ce niveau-là, confirme Dédé. En général, ce sont des chiens plus costauds comme le golden, le labrador et surtout le terre-neuve ».
La Jeune société Léman Aquatique Canin
C’est à partir de l’âge de 4 mois que le chien qui aime l’eau peut rentrer dans l’association LAC. « Notre éducateur canin, André Borro, vous conseillera pour savoir si votre animal est apte à pratiquer ce genre d’exercice car la compétition n’est pas une obligation, précise la Présidente Sylvie Castellan ». Les séances se déroulent le mercredi et le samedi matin sur les rives du Léman entre le port et le delta de la Dranse, dans le respect des lieux. Pour de bonnes conditions de travail le nombre de chiens est limité à 5.
Le matériel est fourni par l’association, « Nous possédons deux bateaux pneumatiques, dont un avec moteur précise Dédé, deux planches à voiles, un padle et divers matériels de travail : bouées, gilets de sauvetage… Les conducteurs, les plongeurs sont munis de combinaisons de plongées qui permettent de se protéger, entre autres, du froid et des griffures. Il est important que chaque conducteur de chien soit apte à aller dans l’eau. Les chiens sont équipés d’un harnais de travail muni de poignées ».
Pour les débutants qui veulent se mettre à niveau, Dédé s’adapte à leurs horaires. « On commence par faire un travail d’apprentissage sur l’obéissance, la longe, la laisse… Exercices très importants qui permettent le respect des lieux publics, bien souvent bafoués par des maîtres mal éduqués ».
L’association ne reste pas en autarcie, elle fait des échanges avec d’autres club. Ce dimanche 4 juillet, c’était une équipe de l’Isère qui venait rencontrer l’association LAC et profiter du plan d’eau qu’offre le Léman pour faire travailler les chiens.
Hormis les séances de travail, l’association participe aux animations de la commune, la fête des quais, les Virades de l’espoir… « On peut faire de la démonstration, dit la Présidente. On apprécie spécialement participer aux animations pour les handicapés. C’est un travail différent que d’apprendre à ces personnes et aussi aux enfants comment s’approcher d’un chien, à ne pas en avoir peur ». Et Dédé de rajouter : « Si ce genre d’exercice pouvait se faire dans les écoles, ce serait bien… ».