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La danse entre amis

Ils étaient plus d’une quarantaine à la salle polyvalente ce samedi 22 janvier pour suivre le stage organisé par « Les Amis de la Danse », association présidée par Sophie Blois-Naïnemoutou.

Valérie Charmot professeur de danse, Sophie Blois-Naïnemoutou présidente de l'association, Jacques Grandchamp maire de Publier, Sylviane deniau adjointe chargée de la communication.

Les années folles, avec le Charleston, ouvraient cette après-midi dansante dès 15 heures. A 16h30, la bachata était à l’honneur jusqu’à 18 heures, pour laisser la place à 2 heures de practice. Une mise en pratique des acquis toujours très appréciée des stagiaires. « Très belle expérience, nous rapporte la professeure de danse Valérie Charmot. Les participants, parents et enfants, ont été ravis de ce stage ». Il faut dire que ce sont les danseurs du club qui avaient proposé les thèmes pour ce stage.
« Le stage aurait dû se prolonger avec une soirée dansante, regrette Valérie, mais les mesures sanitaires sont encore trop restrictives ». Valérie garde toujours espoir que les beaux jours sont juste derrière la porte. Il suffit de la regarder et surtout de l’écouter pour qu’elle vous transmette cette passion positive qui l’anime continuellement.

« Les Amis de la Danse » voit le jour

Passion de la danse, mais aussi passion de partager, passion de donner et de transmettre. Un tempérament inaltérable depuis qu’elle a commencé comme bénévole au sein du FLAP en 1997. Bernard Comont avait créé cette structure pour aider les associations à se lancer. C’est ce qu’il s’est passé en 2000 avec la naissance de l’association « Les Amis de la Danse », présidée par Dominique Vergnaud, élève danseur. Si l’association ne comptait qu’une vingtaine de membres adultes et un seul cours à sa création, elle s’est rapidement développée pour se retrouver avec près de 140 élèves à son apogée, avec pour deuxième vocation d’organiser soirées et repas dansants, séances d’entraînement, gala annuel et de participer à des manifestations caritatives dans la commune et le Chablais (Téléthon, Virades de l’Espoir, RTTA) avant que le COVID ne vienne bousculer les choses…

Les enfants entrent dans la danse

Dès 2003, plus question de bénévolat. Valérie décide une reconversion professionnelle et de faire de sa passion son métier. Après avoir mis un terme à son parcours de compétitrice dans les 10 danses sportives (cha cha cha, rumba, samba, paso doble, jive pour les latines et valse lente, tango, quickstep, slowfox, valse viennoise pour les standards) ainsi qu’en discofox, Valérie obtient ses professorats en latines, standards et danses de société à l’académie des maîtres de danse de France (AMDF). Elle devient salariée alors que Jean-Louis Hours, un de ses tout premiers élèves devenu danseur passionné, est à la présidence. Valérie continue de se former en allant régulièrement à Paris, Lyon, Nice, Annecy et en Suisse pour se tenir à la page des danses en vogue et pour donner des cours aux enfants. C’est ainsi qu’en 2005, les enfants sont accueillis au sein de l’association.
« J’ai commencé avec des enfants de 6 ans, explique Valérie. Jusqu’à 10 ans, je leur enseigne surtout les danses en solo car il faut un peu plus de maturité pour commencer la danse à deux, qui demande de la coordination, de la synchronisation et d’être très attentif à son partenaire ».

La Baby danse apparait.

En 2006, c’est une autre Valérie, élève pleine d’énergie, qui devient présidente et restera fidèle au poste pendant 15 années : Valérie Kœhl. L’association devient de plus en plus familiale au point de bientôt compter autant d’enfants que d’adultes. Une aubaine pour les parents qui peuvent vivre leur passion avec leur progéniture, à tel point qu’ils demandent d’ouvrir des cours pour les plus petits. C’est ainsi que naissent les cours « baby danse » : un éveil à la danse, à toutes les danses, pour les enfants de 3 à 5 ans.
« La danse est présentée à l’enfant de manière ludique, explique Valérie, pour qu’il découvre toutes les possibilités que lui offre son corps, qu’il apprenne à reconnaître les différents rythmes, à se repérer dans l’espace et surtout à bouger, à sauter, à se déplacer, à partager, à vivre ses émotions et sa danse. Si l’enfant est assez souvent libre d’improviser sur un thème, il doit le faire  » avec les copains « . Et c’est loin d’être évident, quand on a 3 ans, d’entendre et se rappeler des consignes et recommandations que je donne ! C’est la phase de « canalisation ». Par exemple, se placer – ou se déplacer – devant ou derrière un camarade comme demandé par la professeure impose une certaine discipline à acquérir pas à pas, sous son autorité bienveillante».

Ouverture sur le couple

À partir de 9 ans, les enfants s’ouvrent plus facilement à la danse en couple, avec une danse de prédilection : le cha cha cha. « C’est une danse à la structure  » carrée  » et, estime la professeure, au rythme très marqué, et qui de plus a l’avantage de pouvoir être dansée sur de nombreuses musiques contemporaines que les enfants connaissent bien ». Après, il suffira que l’enfant se reconnaisse dans une musique, quel que soit son style, pour qu’il ait envie de danser le rock, la salsa ou la valse qui lui ouvriront les portes de « l’extraordinaire rapport qui se crée avec l’autre : le danseur dirige avec bienveillance en proposant un mouvement à sa partenaire qui doit toujours être à son écoute pour que la connexion fonctionne. Le danseur anticipe tout, la danseuse jamais : elle répond à chaque mouvement avec agilité dans ce dialogue corporel ».
C’est à partir de 15 ans que l’on peut intégrer les cours « adultes » , avec entre autres les danses de salon : valse, tango, paso doble, samba… « Si ces danses peuvent avoir une connotation « rétro », s’amuse Valérie, beaucoup de couples, même jeunes, les pratiquent. Certains viennent se former à ces danses  » élégantes  » pour leur mariage, car c’est toujours « classe » d’ouvrir le bal avec une belle valse bien maîtrisée ».

Un panel de cours pour tous

Aujourd’hui, le West Coast Swing est LA danse de couple dans le vent et Valérie s’est prise de passion pour cette dernière depuis quelques années. « C’est une danse très appréciée, fait-elle remarquer, car elle fait partie de ces rares danses où la danseuse a beaucoup d’autonomie, comme dans le tango argentin, dans deux registres pourtant très différents. Si certains la comparent à un rock en moins saccadé, elle séduit par sa grande liberté d’interprétation et ses improvisations où les partenaires se surprennent et s’amusent sur tous les styles musicaux, dans un style plus  » coulé « , plus sensuel et plus élégant aussi… ».Pour autant, grâce aux nombreuses formations de Valérie depuis plus de 20 ans, l’association offre toujours un large panel de danses à deux ou en solo pour les enfants, les ados et les adultes à Publier, au niveau inférieur de la salle polyvalente et à Amphion, au complexe sportif de la Cité de l’eau.

L’avenir de la danse

« Ce qui me passionne, c’est la connexion avec mes élèves, quel que soit leur âge. Les gens dansent de plus en plus et l’offre ne cesse de s’’élargir. Le COVID a fortement ralenti notre activité à la fois festive et sportive, symbole fort de lien social, surtout avec le port du masque pour les danses en couple. Mais la bienveillance est là ; elle s’est même accentuée depuis la pandémie. Il faut donc se préparer pour satisfaire chacun dès qu’une vraie reprise sera possible avec de belles soirées dansantes… Et nous réfléchissons, avec la présidente, à la mise en place d’un évènement annuel, une fête de la danse (pas seulement de la danse en couple) sous forme de stage et de soirées sur plusieurs jours, à organiser, pourquoi pas, avec d’autres associations, en faisant venir des danseurs professionnels qui ont une certaine notoriété ».